Quelques textes un peu ... bizarres ?

Ces textes sont généralement court et sans suite, si j'ai l'inspiration et le temps suffisant je peux même écrire sur demande, so n'hésitez pas à demander quelque chose o/

Un vieux dossier o/ Je me suis inspirée de la musique de Lavanville, alors vala o/
Enjoy.


Elle avait commencé son voyage il y a peu de temps, quelques semaines tout au plus. Elle devait trouver un endroit ou dormir pour la nuit et cela rapidement : il commençait a se faire tard et le brouillard commençait a se lever. Elle avançait depuis quelques heures lorsqu'elle distingua au loin les allures d'un village. Elle accéléra la cadence, pressée de pouvoir se reposer. Le brouillard s'épaississait de plus en plus, quand elle se retrouva en face d'une maison. Elle frappa a la porte : aucune réponse. Elle n'aimait pas rentrer dans une maison a l'improviste, mais il commençait a faire froid et le brouillard était tellement épais qu'elle ne voyait plus ses pieds. Elle chercha la poignée a tâtons et finit par la trouver. A sa grande surprise, la porte était ouverte et elle rentra dans la maison.

Elle referma la porte derrière elle et observa la pièce. Il n'y avait absolument personne a habiter à cet endroit. Cette salle était entièrement sans couleurs : du blanc ornait les murs, le sol et le plafond tandis ce que les meubles étaient tous noir. La pièce était d'une ambiance morbide et dégageait un sentiment de malaise. Elle avança vers le meuble en face d'elle et remarqua une petite boîte noire qu'elle décida d'ouvrir. L'intérieur était complètement blanc. Il s'agissait d'une boîte a musique qui fit résonner sa voix à travers la maison. La mélodie était horriblement angoissante et s'accordait parfaitement a cette pièce. Tout à coup, la cheminée s'alluma, donnant un peu de couleurs a cet endroit. Elle se dirigea vers celle-ci, oubliant de refermer la boîte. Peut-être aurait-elle dû le faire ...

Elle s'accroupit au niveau du feu afin de se réchauffer un peu et y resta un bon moment. La musique devenant insupportable et de plus en plus aiguë, elle se releva, tourna le dos a la cheminée et fit quelques pas vers la boîte a musique avant de sentir quelque chose lui toucher l'épaule. Elle regarda l'épaule de sa veste et vit une empreinte de main rouge. Elle sentait une présence derrière elle mais n'osait pas se retourner. Elle était figée sur place et regardait cette boîte qui jouait inlassablement la même mélodie. Soudain, une flèche rouge se dessina sur le mur en face d'elle, l'invitant a franchir les escaliers au fond de la salle. Ni une ni deux, elle se rua vers la porte d'entrée, bien décidée a sortir d'ici. Elle insistait a ouvrir la porte : sans succès. Une voix étrange résonna :"Tu ne peux t'enfuir d'ici ..." Elle tira sur la poignée de toute ses forces, en vain. La musique sembla s'emparer de la fille qui se mit a tousser et a cracher du sang. Elle tomba sur ses genoux, ne pouvant s'empêcher de tousser. Ses yeux devinrent noir et se mirent a pleurer des larmes teintées de rouge. Totalement hors de contrôle, elle saisit un couteau de sa poche et se trancha les veines du bras gauche. Elle gisait au sol, se vidant lentement de son sang. La boîte a musique se referma, plongeant la salle dans un silence éternel.

Encore un vieux dossier o/

Un cauchemar. Ou plus exactement le passé. Je me réveillais une fois encore en sursaut. Toujours le même rêve qui m'empêchait de dormir. Encore un fichu mal de crâne, elle allait en profiter.
"Tu es bien matinale aujourd'hui~
-Je sais ..."
Elle était tapit au fond de la pièce, comme a son habitude et s'approchait de moi. Le peu de la lumière qui  éclairait la pièce provenait de dehors et dévoilait le visage de mon prédateur. Une jumelle identique a moi, du moins physiquement. Elle avançait toujours vers moi, jusqu'à coller son visage face au miens et glisser sa main sous ma gorge, me faisant la regarder dans ses yeux.
"Alors, comment était ce doux rêve~ ?
-Laisse moi tranquille ... Juste quelque temps ...
-Te laisser ? Jamais~ Je m'amuse tellement bien avec toi !"
Elle riait. Elle riait sans arrêt. Ce même rire diabolique depuis tant de temps. Je souriais, cet éternel sourire au lèvre. Sourire d'une fille de mon âge tout a fait normale.
"Je vois ... Que dirais-tu de faire un jeu ?
-Un jeu ?
-Oui, il est très simple. Je reviens en toi et te laisse tranquille comme tu le souhaite. Néanmoins je serais toujours avec toi~ Pour te surveiller. Car la première personne que tu verra, que tu le veuille ou non ... Tu la tuera~
-Humm ..."
C'était la première fois qu'elle me proposait ce genre de chose, y avait-il quelque chose derrière tout ça ? Avant que je puisse donner mon avis, elle s'infiltra dans mon corps et s'endormit. Au moins elle arrivait a dormir sans soucis, elle se nourrissait de ma peur, de ma haine, de ma rancune.  Elle n'est autre que moi. Cette partie de moi qui ne demande qu'a être liéerée.
Je décidais de me lever, le réveil affichait alors 5:03. Trop tard pour essayer de se rendormir, malgré toutes ces images qui m'en empêcherai. Je me glissa hors du lit et me dirigea vers l'armoire afin de choisir mes vêtements. A l'heure la, personne n'est réveillé, j'en profita pour aller a la salle de bain furtivement. J'alluma la lumière et me dirigea vers le miroir avant de repenser a ce qu'elle m'avait dit :"La première personne que tu verra, que tu le veuille ou non, tu la tuera". Je préférais me méfier et oublia l'idée de me regarder dans le miroir. Je m'habilla en silence et regagna ma chambre sans faire de bruit. Je verrouilla ma porte afin d'être sûre de ne voir personne le temps du soi-disant jeu. La chambre était plongée dans l'obscurité, mais je distinguais tout ses contours a la perfection. Je me dirigea vers la fenêtre pour l'ouvrir, le soleil commençais a pointer le bout de son nez a l'horizon. Cet horizon composé d'eau, a perte de vue.
J'habitais dans un coin plutôt reculer du reste du monde, même si il y avait quelques habitants dans ce village. J'observait lentement le jour se lever et donner une couleur rosée a la mer. Un spectacle splendide. Je referma ma fenêtre et faisais les 100 pas dans ma chambre. Je regardais des étagères et les objets posés dessus. Je vis ce que mes parents appelaient "mes premières réussites". Des oiseaux empaillés, avec un regard immortel qui semblaient me fixer. Des souvenirs remontaient a la surface, des souvenirs que je pensais avoir oublié, et mon visage prit une expression d'horreur avant que mes jambes ne cèdent et me laissent tomber lourdement au sol. Tous ce qui c'était passé défilait devant mes yeux. Je pris ma main entre les dents et me mis a mordre pour éviter de hurler. Je la mordais tellement fort que le sang ruisselait le long de mon bras et tombait goutte a goutte par terre. Lorsque je me décidais a la lâcher, je vis qu'elle était déjà pratiquement guérie. Fichu corps.
Le temps s'écoulait lentement, très lentement, et l'heure du déjeuner arriva. Mon père, inquiet de ne pas m'avoir vu déjà installée a table toqua a ma porte et essaya d'entrer.
"Le déjeuner est prêt, tu peux venir.
-Non merci, je n'ai pas faim"
Il repartit aussitôt, a moitié paniqué. C'est bien la première fois qu'il me voit ne pas me précipiter sur la nourriture. Il avait sûrement dis a ma mère que j'étais malade et l'envoya me chercher.
"Chérie, ouvre moi. Tu vas bien ?
-Oui, je vais parfaitement bien. Maintenant, tu peux me laisser, je n'ouvrirai pas la porte.
-Mais voyons, laisse moi entrer ...
-Laisse moi TRANQUILLE."
Ma voix avait changé sur ce dernier mot. Ce n'étais plus sur le ton d'une demande, mais celui d'un ordre. Une voix sèche et ferme, laissant transparaître le danger. Elle repartit sans ajouter autre chose.

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Cela faisait une semaine que j'étais enfermée dans ma chambre. Je ne ressentais pas le besoin de manger ou bien de dormir, je me portais normalement. Ma mère me glissait des feuilles avec des mots gentils pendant la nuit, ils finissaient généralement en cendre avant que je prenne la peine de lire ce qu'il a d'écris dessus. Une semaine que je n'avais vu personne. Seule. Jusqu'au jour ou mon seul ami est venu me rendre visite. Mes parents étaient médecins, ou plutôt scientifiques, ce qui effrayait mon ami. Mais il est quand même venu jusque chez moi. Il était a ma porte et essayait de l'ouvrir a son tour. Jusqu'à ce que je me rappelle que je lui avais confiée le double de la clé de ma chambre. J'entendis la porte se déverrouiller et je me jeta dessus pour la bloquer.
"Aller, laisse moi entrer !
-Non ... Je ne peux pas ...
-Je suis déjà venu, ne t'en fais pas~
-Je ne veux pas te faire de mal, c'est tout ..."
Mon père, avec l'aide de mon ami, poussait la porte de toute ses forces mais elle ne bougeait pas d'un pouce. Une seule main me suffisait a la laisser immobile. Je regardais sous la porte et voyait un bonbon dépasser. Sans réfléchir, je l'attrapais et la porte s'ouvrit en grand. J'avais fermé les yeux afin de ne rien pouvoir voir et entendit la porte se refermer. Je sentais une présence près de moi, il s'agissait de lui. Je n'osais plus bouger, j'étais totalement paralysée. Je sentais qu'il me redressait pour m'installer dans ses bras, et je sentais aussi son souffle se mêler au mien. Je détestais cela. Il approchait son visage du miens, je le savais. Sans y penser, j'ouvris les yeux avant qu'il ne puisse faire quoi que ce soit. C'était trop tard. Je l'ai poussé a terre et avait placé mes mains autour de sa gorge. Les mains se resserraient de plus en plus, empêchant ma victime de respirer. Mon ami semblait souffler quelque chose, mais mes ongles s'enfonçaient dans sa chair, faisant dégouliner le sang et taire la voix de mon ami a tout jamais. Je me releva et regarda mes mains tâchées de sang. Je n'en avais pas eu assez. Ma jumelle se réveilla et chantonnait dans ma tête :
"Do you want play again, do you want play again~"
C'est a ce moment que ma mère entra dans ma chambre et regardait la scène.
"-Ma chérie, combien de fois je t'ai dis de faire attention a ne pas salir le sol quand tu tue quelqu'un.
-Désolée ...
-Ce n'est rien, on nettoiera ça~"
Un sourire étroit se dessina sur son visage et elle laissa échapper un rire diaboliquement effrayant.
"Je suis tellement fière de toi !"
Je la regardais avec un regard noir, me précipita sur elle et pris sa tête dans l'une de mes mains.
"Pourquoi, pourquoi m'avoir créer ? Dans quel but ?
-Shishishi, imagine si une guerre éclatai. Tu ne pourrai pas être tuer et tu tuera sans relâche car tu en aura jamais assez. Tu as une force surhumaine. Tu serais une arme formidable n'est-ce pas ? Tu es le fruit de très longues recherches et personne ne voulait de toi par peur de se faire tuer. Personne sauf moi et ton père. Alors, remercie moi !"
Je n'avais qu'une envie : la tuer. Je la soulevais avec mon unique main et frappait son visage contre le mur. 1 coup, 2 coups, 3 coups ... Ils se multipliaient et devenait incalculable. Le mur était teinté de rouge lorsque je lâcha la carcasse de cet être pourri. Je descendis les escaliers et me dirigea vers la porte d'entrée avant de dire :
"Papa, je vais faire un tour dehors !
-D'accord, amuse-toi bien~"
Je sortis de la maison, pour un temps indéterminé.
Une fois sortie, j'entendis un rire démentiel provenant de chez moi. Je souris et poursuivis ma longue, très longue route.

PS : Flemme de corriger toutes les fautes, désolée o/


Exclue de tous. On la regardait, on la critiquait, mais on ne savait rien d'elle. Juste qu'elle était différente et bizarre. Personne ne pouvait deviner à quoi elle pensait, les professeurs y comprit. Les filles, c'est trop compliqué pour moi. Mais elle m'attirait. Je ne sais pas pourquoi, j'avais envie d'apprendre à la connaître. Alors je serai le seul à la comprendre, le seul à pouvoir la satisfaire. Et elle serai mienne.

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Pourquoi me regardent-ils ? Pourquoi sont-ils en groupe ? Pourquoi parlent-ils entre eux en m'observant ? Les lumières du hall s'éteignent et je me sens mieux, dans l'obscurité. Il ne peuvent me comprendre. Je suis trop compliquée pour eux tous, si simple d'esprit. Télé, vêtements, amour. Les discutions basiques des imbéciles. Je suis seule et cela me convient.

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Je devrai aller lui parler pour commencer. Comme elle est toujours éloignée des autres, cela devrai être facile. Il faudrait juste que mes amis ne me remarquent pas. Sa voix était un vrai mystère, elle ne parle pratiquement jamais. Je n'est pas encore eu l'occasion de l'entendre, j'espère pouvoir lui décrocher quelques mots quand je lui parlerai. En cours, la sonnerie retentit et elle commença a ranger ses affaires lorsqu'elle fit tomber son cahier. Je m'approcha de sa table et ramassa ce cahier pour le lui redonner. Elle me regarda, légèrement étonnée, et fit un petit hochement de tête en guise de remerciement. En terme d'échange, j'avais connu mieux. Elle s'empressa de ranger son cahier et de sortir de cours.

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Même en cours je me sentais observée. Je n'aimais pas ça. Et les autres m’exaspéraient, toujours en train d'essayer de me parler, de changer ma façon de penser. Ils n'y arriveront jamais. Tous des imbéciles, aucun pour rattraper les autres. La sonnerie retentit et je commençais a ranger mes affaires quand je fis tomber mon cahier. Je commençais a me lever pour aller le ramasser, mais quelqu'un m'avait devancé et me le redonna, le sourire aux lèvres. Il avait quoi a sourire comme ça ? Il était fier d'avoir ramasser quelque chose ? Bon chien. Il voulait que je lui donne une médaille ? Ou bien attirer mon attention pour parler avec lui ? Dans tous les cas, je le remercia en hochant la tête, je ne suis pas une mal-élevée non plus. Je rangea mon cahier et sorti rapidement de la salle.

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Je suis content qu'elle soit dans ma classe, le lycée est tellement grand que l'on aurait aucune chance de se croiser. Je la suivait dans l'autre bâtiment, où on avait alors cours de chimie. Elle montait les marches et je la regardais. Plus je la voyais, plus j'avais envie de lui parler, envie de l'avoir dans mes bras, envie de lui voler un baiser. Cela faisait quelques jours que je la suivais et mes amis semblaient avoir remarqué quelque chose. J'espère qu'ils ne se mêlerons pas de ça. Il y avait un côté mystérieux chez elle qui m'intriguait, je voulais vraiment mieux la connaître.
Une fois arrivés en cours, elle s'installa à sa table et s'assied. Alors que le professeur devait s'absenter, un de nos camarades passa une annonce : il nous invitait tous a une petite fête sur la plage le soir et nous donnait des petites invitations, même a elle. Elle regardait ce bout de papier avec indifférence, il était évident qu'elle ne viendrai pas.

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Comparé a d'autres établissements, ce lycée était très grand. Il y avait des petits bois entre les bâtiments et des couloirs partout. Sans oublier bien sûr tous ces élèves plus abrutit les uns que les autres. En particulier celui qui sourit pour un rien et qui me suivait tout le temps. Je n'avais pas un moment de répit avec lui constamment derrière moi. Je devrais lui dire a quel point il est collant et qu'il m'énerve. Je montais les escaliers et il était toujours là. Je soupirais sans rien dire et entra dans la salle de chimie pour m'installer à ma place. Le professeur devait s'absenter quelques temps, un peu de répit. Les autres discutaient toujours entre eux, lorsqu'un se plaça devant le bureau du professeur pour nous annoncer qu'il organisait une fête, à la plage. Il donna des papiers à tout le monde, y comprit a moi. J'avais entendu quelque chose du genre :"Tu invites cette fille aussi ?" Je décida d'oublier cela et regardais ce papier sans signification. A quoi bon faire ce genre de rassemblement ? Je n'irai très certainement pas.

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Le jour de la fête est arrivé et je voulais y faire un tour. Il y avait plus de monde que prévu, il faut dire que les autres classes ont été mises au parfum aussi. Je me dirigea vers eux tous et les écoutait discuter. Il parlait de la télé, un sujet qui ne me passionne pas vraiment. Un peu plus tard, une personne était venue sur la digue et s'assied, il s'agissait d'elle. Qui aurait pu soupçonner qu'elle viendrait ? Les autres ne semblaient pas la remarquer, et mes amis me parlait. Je ne regardais qu'elle, le regard attiré par cet être différent. Elle descendit un peu sur le sable, quand un des garçons est allé la voir et lui parla. Elle ne semblait ne pas avoir répondu. Il essaya de la pousser, mais il avait malencontreusement poser ses mains sur sa poitrine. L'expression sur son visage se changea instantanément et elle leva la main vers la personne qui s'enfuit. Elle baissa lentement son bras et resta un moment ici. Je me demandais bien ce qui lui avait dit. Une autre personne arriva vers elle et l'entraîna sur la digue puis dans une ruelle. Inconsciemment, j'allais dans cette direction.

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Je me demandais pourquoi j'y étais allé. Tous ces gens ne valent pas la peine que j'aille les voir, encore moins participer a leurs réunions. Mais j'y suis quand même allée. Par curiosité. Je me suis assise sur la digue, personne ne semblait m'avoir remarqué. Je regardais la mer, ses habitations au bord des falaises avant de me sentir observée. C'était encore lui. Je descendis de la digue pour fouler le sable frais à cette heure-ci, quand un autre gars s'était approché de moi et me parla. Je lui répondit par un long silence. Il voulut me pousser mais pressa ma poitrine. Je voulais le tuer. Vraiment. Juste une simple gifle lui décollerai la tête. Mon visage se crispa, changea l'expression habituelle en une expression de rage. Je leva la main pour le frapper, mais il s'enfuit. Tant mieux pour lui d'ailleurs. Je baissa la main et resta plantée ici, à observer le paysage. Quelqu'un d'autre s'approcha de moi et, sans m'adresser un mot, me prit le bras et me traîna sur la digue pour me conduire dans une ruelle plutôt sombre.

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Du rouge, rouge sang. La première chose que j'ai vu en m'engageant dans cette rue. Une personne qui se tenait a terre, l'autre debout. La seconde semblait m'avoir entendue et tourna sa tête vers moi. C'était elle. Elle qui se tenait debout. Le peu de lumière du jour qui restait illuminait une partie de son visage qui révéla du sang sur ses vêtements, ses mains et au coin de sa bouche. Je tomba a terre, totalement dépassé par la situation. Elle s'avançait vers moi et sortit de la ruelle. "Je ne l'ai pas tué, tu ne m'en a pas laissé le temps~" Sa voix me donna des sueurs froides dans le dos. Dangereuse. Alors c'était elle qui avait fait ça ? Sous ses airs de solitude, elle était comme ça ? Elle disparut au coin du mur, s'éclipsant sans ajouter un mot. Je suis rester assis un bon moment et cria a m'en vider les poumons.

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Tellement défoulant de le frapper, de le mordre a sang. J'aimais l'entendre me supplier d'arrêter de l'entailler avec ma lame. Je le frappais une dernière fois et il tomba a terre. J'aimais le sang, je n'en avais pas assez. C'est alors que j'entendis quelqu'un entrer dans la ruelle. Je tournais la tête vers la personne qui osait interrompre ce moment. C'était lui, toujours lui. Il me regardait et tomba a terre. Comme un chien se soumettant a son maître. Vraiment pathétique. Je me retourna et avança vers la sortie de la ruelle. Lorsque que je passais a côté de ce garçon, je déclara froidement :"Je ne l'ai pas tué, tu ne m'en a pas laissé le temps~". Je tourna au coin de cette rue afin de disparaître de son champ de vision. Après un petit temps, je l'entendis hurler et me mis a sourire. Peut être je pourrais m'amuser un peu plus avec lui.

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On ne la voyait plus depuis une semaine. Un autre de nos camarades a été a l’hôpital, il avait été agresser un soir dans une rue. Enfin, c'est plutôt lui qui avait commencé. Mais c'est elle qui lui avait infligé ça. Cette nouvelle journée de cours commença et elle était revenue. Je ne parvenais pas a chasser cette image de ma tête : celle de cette fille aux allures innocente recouverte de sang. Elle ne semblait pas avoir changée aux yeux des autres, mais je ne la voyais plus comme avant. Elle me regarda et m'afficha un sourire, un sourire assez peu rassurant. Peut-être me mettait-elle en garde ? Que si je m'approchai d'elle, elle me tuerai ? J'hésitais un peu. Devrais-je apprendre a la connaître comme je me le suis dis ? Elle commençait vraiment a m'effrayer.

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Après une semaine d'absence, je me décida a retourner au lycée. Même si je n'aimais pas être observée, il y avait mon joujou favori là-bas. Je trouvais que les autres étaient pitoyables. Ils n'ont pas encore retrouvé l'agresseur lors de la fête sur la plage. Je riais. Une fois en cours, je vis cette personne souriante qui me suivait sans arrêt en train de me regarder. Je lui souriais, comme je souriais ce soir la lorsqu'il criait. D'ailleurs, je n’oublierai jamais ce cri. Je vis l'expression de son visage changer en un instant. Je m'amusais tellement.

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J'ai arrêté de la suivre. A vrai dire, c'est elle qui me suivait désormais. Je n'étais pas vraiment rassuré. J'ai eu ce que je voulais, j'ai attiré son attention, mais pas dans ces circonstances. Elle me terrifiait. Je restait avec mes amis, la au moins elle n'irai pas me chercher. Le problème, c'est que mes amis ne mangeaient pas dans l'établissement lors de la pause repas. Cette heure arriva plus vite que je ne le pensais. Je m'installais a une table, seul, et entamma mon repas. C'est alors que je la vis, s'approchant de moi. Trop tard.

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Je le suivait constamment, je voulais le mettre mal à l'aise. Il semble que cela soit efficace, il reste toujours avec ses amis et n'ose plus m'approcher. Cependant, il était seul le midi, c'est à ce moment là que j'irai lui parler. Pour mettre les choses au clair. Avec un peu de chance, cela deviendra amusant~
Il était enfin temps de la pause déjeuner, pas trop tôt. Je le suivais jusqu'au réfectoire et passa peu après lui. Je prenais mon temps. Je le suivais du regard à travers ce dédale de tables, quand il s'installa seul dans un coin. Il me facilitait la tâche, j'en croyais presque qu'il en faisait exprès. Tant pis alors. Je m'approchais de sa table et m'assied en face de lui.
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Elle s'était assise en face de moi, une bonne partie du self la regardait. Elle paraissait totalement indifférente et me regardait fixement, en souriant. Juste un simple sourire. Elle commença a me parler avec une voix très douce, les autres autour de nous n'en revenaient pas. Moi non plus. Je ne pouvais que l'écouter. Que disait-elle ?! Elle n'est pas sérieuse en disant ça ?! Je la vis pencher la tête, elle était tellement mignonne.

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J'étais tellement impatiente de jouer avec lui. Il promettait d'être intéressant. Je sentais les regards de tout le monde sur moi, mais il n'y avait que le siens qui comptait. Je pris une voix, la plus douce et innocente possible et commençais a lui parler. Je le mettais en garde, si il racontait cet "incident", je lui réservais le même sort. Ou pire. Tout cela prononcé de manière a ce que lui seul comprenne. Car un silence de mort pesait dans l'immense salle.

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Elle m'avait menacé. Personne, a part elle et moi, ne pouvait comprendre. Maligne. Ce n'était pas la seule chose qu'elle m'avait dit, tout le monde avait retenu son souffle lorsque ces mots sortirent de sa bouche.
"Tu sais, cela fait un moment que je voulais te demander ... Tu voudrais bien ... Sortir avec moi ?"
Elle avait rougit, je ne savais pas si c'était réel ou bien simplement de la comédie. Qui voudrait sortir avec une fille qui avait massacré quelqu'un après tout ? Je ne savais pas si je devais accepter. Je voulais la connaître, et j'en avais l'occasion, mais je n'étais plus certain de vouloir en apprendre a son sujet après ce que j'avais vu. Je l'aimais.

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Je lui avais demandé si il voulait sortir avec moi, j'avais même rougis pour paraître plus convaincante.
Les autres étaient simplement hors de souffle, c'était amusant. Il avait doucement murmuré qu'il allait y réfléchir. Pas très étonnant après tout. Ce n'était pas comme si je l'aimais, je m'amusais seulement avec lui. Rien que le fait de le faire réfléchir sur ce rendez-vous allait le déranger. Dans tous les cas, il saura ou me trouver. Puis nous partageons la même classe, c'était plus pratique. En classe, j'avais changée de place pour me rapprocher de lui, entre les cours je marchais à côté de lui. J'aimais sentir son angoisse, le plus possible.

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Je pensais accepter cette sortie. Même si elle semblait psychopathe sur les bords, je voulais être seul avec elle, ne serais-ce qu'elle seule fois, même si je devais être tué juste après. Au lycée, son comportement avait totalement changé : elle se rapprochait de moi, me parlait souvent et me suivait au moindre de mes mouvements. Comme mes amis l'évitaient, ils m'avaient parlé de faire un choix : eux ou elle. En temps normal, je les aurait choisis, mais j'avais beau leurs expliquer que c'était elle qui me collait, ils ne voulaient rien entendre. Ils m'avaient laissés.

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Tout était en place, tout avait commencé. Personne ne m'appréciait vraiment, donc on m'évitait. Sauf lui. Du coup, les autre s'éloignaient de lui aussi. Je ne l'avais que pour moi.
C'est ce que je pensais.
Il me voulait, il me désirait. Du moins avant. Alors que je commençais a lui prendre le bras pour marcher avec lui, il le retira en me criant dessus. Je ne comprenais pas, cela ne devait pas se passer comme ça. Sans le savoir, des larmes se mirent a glisser le long de mon visage. Je prenais une expression entre la tristesse et la rage en le regardant fixement puis tourna les talons, sortant du hall en claquant la porte en verre qui se fissura sous le choc. Tout ça à cause de ses amis.

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Je lui avais crier dessus. Comme quoi j'en avais marre d'elle, marre qu'elle me collait sans arrêt, qu'elle avait un problème. L'expression de son visage changea rapidement et elle me fixait intensément, comme si elle ne regardait que mon âme et rien de plus. Je commençais a regretter d'avoir fais ça. Elle se retourna et sortit du hall en trottinant, fissurant le verre composant la porte. Tout le monde se mit a rire en se moquant d'elle. J'esquissa un sourire sur mes lèvres et allait rejoindre mes amis. On ne l'avait plus revu au lycée de la journée.

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Qu'ils crèvent. Qu'ils crèvent tous. Ils m'empêchaient de m'amuser, et les abrutis ne savent que rire. Je souris et me mis a rire, rire diaboliquement. Je suis la pire des abruties. Seule durant le reste de la journée, j'errais dans les rues en séchant les cours. Je changeais au fil du temps, et la nuit commençait a tomber.

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A la sortie du lycée, je me dirigea au centre ville. Elle était là. Mais elle semblait différente : son visage n'était plus fermé, il avait plus une expression mélancolique, ou bien timide. Je me remis a sourire. Elle avait l'air faible et fragile, cela lui donnait un côté encore plus mignon. Je devais saisir cette opportunité de faiblesse pour la détruire moralement et la faire tomber entre mes mains. Elle m'avait vu et parti hors du centre ville, je décidais de la suivre, le jour laissait place a la nuit.

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Il était là. Il avait du fini les cours. Je vis qu'il m'observait et décida de m'éloigner. Il m'intimidait, comme si il écrasait ma présence, mon existence, et je détestais ça. Pas très loin derrière moi, je sentais sa présence, il me suivait, il me stressait. J'accéléra le pas vers une petite vallée située près d'un bois. Je m'adossa a un arbre et me laissa glisser a terre, totalement épuisée. Il se tenait là, debout devant moi.

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Ils avaient entamés une conversation pas très agréable pour elle. Il se pencha vers elle d'un air dangereux, lui rendant celui qu'elle lui avait donner quelques temps auparavant. Elle n'osait plus bouger, buvant toutes les paroles que le jeune homme sortait de sa bouche. Des paroles tailladant son esprit. Elle se recroquevilla sur elle même et se mit a pleurer, tandis ce que lui souriait. Il l'entoura de ses bras et la calma. C'était terminé.



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Je l'avais eu, après tout ce temps. Elle n'avait rien vu venir et pensait pouvoir jouer avec moi si facilement, elle s'était trompée. A vrai dire, c'est moi qui m'amusais avec elle depuis le début. Ces sentiments de peur et de pitié n'étaient qu'illusion, mais ce sentiment d'amour est bien réel. Et je veux la protéger. C'est pour cela qu'elle est a moi, qu'elle est mon bien.

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Il m'avait eu. Pendant tout ce temps, je ne m'étais pas rendue compte. Rendue compte que c'était lui qui jouait avec moi, que je l'aimais vraiment au fond. Je me pensais supérieure aux autres, mais j'avais trouvé plus fort que moi. Je suis pathétique, je suis faible, et désormais je lui appartiens.


THE END