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| | Des fois, tu écris et ça ressemble à quelque chose. | |
| Auteur | Message |
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Le chapelier fou
Sexe : Messages : 4767 Date d'inscription : 01/07/2016 Âge : 25 Localisation : Dans le pays des merveilles avec Alice Emploi/loisirs : / Humeur : Fou d'amour et de passion, ou tout simplement fou.
| Sam 16 Juil - 17:04 |
| Je savais pas quoi cette aprem donc j'ai laissé mon imagination me porter, en espérant qu'elle vous porte aussi. - Chapitre 1:
Dans la nuit noire de l'hiver, au plus profond des forêts de pin du grand Nord, où les étoiles dansaient ensemble sans qu'aucune ne soit oubliée, se trouvait une cabane de chasseur. D'ailleurs, si on s'en approchait un peu, on pouvait voir par les quelques fenêtres, qu'une lumière en sortait, une lumière chaude et accueillante. Un foyer comme tout homme à la vie simple pouvait simplement désirer. Il avait même une odeur légère de sève de pin en train brûler, peut être même que le feu crépitait à cause de celle-ci. Un feu chaleureux et simple, comme cette cabane.
Pourtant, même si tout était simple dans ce lieu, cela n'était qu'une apparence pour quelque chose de plus magnifique et beau, même si la notion de la beauté est subjective et éphémère. Mais comment devait-on appeler une personne ayant le pouvoir de changer les choses en ces temps troubles et noirs, en ces temps de guerre et de malheur. Mais qui pouvait être cette personne? Un homme ou une femme? Un homme de bien ou le pire des malheurs qu'est connu ce monde? Cela, même moi du haut de mon havre, je ne pouvais le dire. Même moi, celui qui voit tout, n'en savait rien. Cette personne était le point obscur que je ne pouvais voir plus loin, que ses actions en train de se passer. A cause d'une personne, mes pouvoirs ne servaient à rien, car à chaque fois que je voulais voir ce qui allait se passer, chaque seconde donnait une version différente du futur. Pour la première fois de ma vie, j'étais impuissante face à l'avenir. Cela me faisait peur mais en même temps, j'étais attiré par cela, une excitation que je n'avais plus goûté depuis bien longtemps. Seul le temps le dira, de ce qui va maintenant se passer. Mortel, prier ne sert à rien car même moi, je suis impuissante. Seul vous pouvait changer votre destin, je ne suis que spectatrice. Faites ce que je vous ai appris, vous servent, humain. Je vous laisse ce monde et je le regarderais jusqu'à la fin car je ne peux plus rien. Puis sur cette réflexion, elle disparut et reprit son rôle qui était maintenant le sien. Observer le monde, observer cet homme, gisant dans cette cabane.
D'ailleurs celui-ci venait de se lever, se sentant encore mal, essayant de sortir de son lit. Il se tenait la tête, comme si il venait de recevoir un coup de marteau en plein visage et sa grimace venait renforcer cette idée. Et d'une voix faible et interrogatrice, espérant une question:
- Où suis-je?
Et un homme, près du feu, profitant de la chaleur de celui-ci, pour faire cuire un repas, marmite au dessus de celui-ci tenant avec une barre, l'empêchant de tomber directement dedans. Cet homme, habillé comme un chasseur, de peau de bête, avec une barbe de plusieurs semaines d'une couleur noir, tout comme l'était ses cheveux, mis n'importe comment, laissant l'idée qu'il ne l'avait plus coupé déjà depuis un moment.
- Vous êtes dans le grand Nord, dans ma modeste cabane. Je vous ai trouvé dans la forêt avec une sale blessure. Je me suis donc occupé de vous.
Et lui, essayant de sortir de son lit, il avait déjà enlevé les couvertures le recouvrant et posant ses deux pieds par terre. Il regarda par terre puis continua son questionnement.
- Et puis-je savoir qui êtes vous?
Il se mit à rire, tout en continuant à préparer son repas.
- Vous ne perdez pas votre temps. Lorsque que des gens me voient, ils me nomment Bagmur, le chasseur. Ceux qui est bien sur, rare. Surtout en cette période de l'année. Et vous, puis je connaitre votre nom?
Un blanc s'installa suite à cette question. D'ailleurs Bagmur regarda en direction de cet homme pour voir si tout allait bien, comme il ne répondait pas. Cela était bien sur du car notre homme était perdu dans ses pensées. On pouvait entendre d'ici ce à quoi il pensait, car ses pensées se perdaient avec ses paroles.
- Mon nom? Quelle est mon nom? Qui suis-je? Je... Je ne m'en rappelle pas. Je ne sais pas. Comment cela peut-il se faire?
- Ne vous inquiétez pas. Cela arrive des fois, après de grave blessures. Sinon, je suis désolé mais je vais devoir m'absenter. Le gibier est surtout présent de nuit dans ces régions. Je dois donc y aller si vous espérez manger dans les jours qui suivent. Le repas sur le feu est pour vous, faites comme chez vous.
Et c'est sur ces nombreuses interrogations que Bagmur sortit, un arc à la main, dans une tenue chaude, laissant derrière lui cet inconnue, perdu. D'ailleurs, notre homme au destin incertain, avait lui aussi un physique pas non plus commun. En effet, c'était un homme dans le vingtaine d'année, avec une carrure de guerrier sans pour autant être imposant. Il avait de courts cheveux blanc, comme la neige et des yeux bleus, digne d'un ciel sans nuage. Il avait une taille assez normale ne dépassant pas le mètre 75. En faite, le seul détail choquant était ses yeux et ses cheveux. Mais cela changera t'il quelque chose à son histoire? Seul le temps nous le dira.
- Chapitre 2:
Quelques jours étaient déjà passés pour nos deux compagnons. Bagmur continuait sa vie normalement tandis que l'inconnu, lui, essayait de retrouver ses forces et surtout, sa mémoire. Chaque nuit, il voyait le même cauchemar, oppressant. Il y voyait de nombreuses choses. Il voyait d'abord une caverne de glace, pur d'un bleu magnifique, apaisant. Puis du rouge arrivait dans la vision, coulait, ruisselait sur le sol pour détruire la beauté des lieux. Ensuite, il remontait la piste du sang jusqu'à se voir un homme aux cheveux blancs comme lui. Une lance en plein dans le corps, avec un rictus de douleur sur le visage. Puis cela commençait à devenir trouble mais il voyait quand même des cadavres apparaître dans la grotte. Chacun des cadavres avaient des blessures graves, une flèche dans la tête, une arme comme une épée planté dans le corps, et même certains étaient décapités avec leur tête roulant sur le sol. Et tous étaient dans des poses disgracieuses et impossibles, montrant encore plus leur état, en tant que mort. Et après avoir vu cela, le cauchemar continuait et il voyait la sortie de la grotte. Il avait une tempête de neige dense et importante, mais malgré cela, on pouvait quand même voir une silhouette avancée vers l'endroit. Puis plus rien. A chaque fois il se réveillait au même moment, en poussant un cri de peur. La sueur coulait sur son corps. Il avait peur. Et c'était comme ça à chaque nuit. Ce qui n'empêchait pas Bagmur d'essayer de le calmer. - Calme toi l'ami. Rien ne sert de paniquer. Tu ne crains dans cette région à cette période. C'est déjà un miracle que tu es survécu donc que quelqu'un d'autre le fasse, cela m'étonnerait. Bagmur gardait toujours un ton calme et apaisant. En effet, il avait toujours vécu une vie simple et reculé, sans les problèmes de la société qui pouvait exister. D'ailleurs il ne savait rien ou pas grand chose de ce qui se passait au delà du village où il allait quelques fois par an pour acheter quelques provisions qu'il ne pouvait pas trouver par lui même.
- Cela ne sert à rien de s'énerver avec ce cauchemar. Cela porte bien son nom, ce n'est qu'un cauchemar. Cela n'est pas réelle.
Tandis que l'inconnu, toujours effrayé, et cela s'entendait dans sa voix, sortait de son lit.
- Mais... Ils avaient l'air si réels... Ils me ... Ils me ressemblait. Ils étaient comme moi.
- Bon, je vais te raconter ce que dit de vielles histoires. Mais ce ne sont que des histoires à raconter aux enfants avant de les faire dormir. C'est mon père qu'il me l'a raconté. Il existerait encore plus loin au Nord, dans les terres désertés, une ancienne tribu d'hommes vivant dans des terres gelées, où il a de nombreux glaciers ou d'autres territoires où la glace règne. Ils se seraient tellement habitués à celle-ci qu'ils auraient comme une symbiose avec elle. Après n'espère pas. Ce n'est qu'une histoire pour enfants. Je te laisse méditer là dessus quelques temps puis retourne dormir. Tu en as encore besoin, tu n'es pas complètement rétabli.
Les jours passèrent et à chaque fois, l'inconnu reprenait des forces, faisaient de plus en plus d'effort sans s'épuiser. Puis les semaines passèrent et pendant celle-ci, il accompagnait Bagmur à la chasse. Celui-ci lui apprit à tirer à l'arc même si cela n'avait pas l'air d'être un apprentissage vu le peu de temps qu'il lui avait fallu pour apprendre. Plus le temps passait, plus il récupérait des forces et sa santé revenait, et même temps que sa santé, revenait les beaux jours, petit à petit, le temps devenait moins mordant et le soleil pointait un peu son nez. Jusqu'au jour où Bagmur se pointa devant l'inconnu et le regarda droit dans les yeux:
- Te voilà complètement guéri mon ami. Et en même temps que ta guérison, est venu le beau temps. Un choix s'offre maintenant à toi, celui de rester ici ou celui de partir. Je ne te force pas la main et je respecterais ton choix, quel-qu’il soit.
Mais il n'hésita pas une seule seconde. Il voulait savoir qui il était et d'où il venait. Et ce n'était pas en restant dans ce lieu qu'il allait le découvrir. Il devait partir vers l'inconnu. Il ne dirait pas qu'il n'avait pas peur mais il n'avait pas le choix si il voulait trouver des réponses à ses questions.
- Bagmur, sache que je ne te remercierais jamais assez pour tout ce que tu as fait. Mais je dois malheureusement partir si je veux trouver des réponses à mes questions, à mes cauchemars et bien d'autres choses. Je suis désolé.
Les deux versèrent quelques larmes, sans se cacher face à cette adieu dur. Ils avaient tous les deux vécus rien qu'à deux pendant une bonne période. Cela était quand même court dans une vie mais cela pouvait quand même forger l'esprit une rencontre comme celle-ci.
- Je comprends mon ami. Je comprends. Laisse moi te donner un dernier cadeau avant ton départ. Car cela, tu en auras besoin pour vivre de l'autre côté, en attendant de retrouver le tien. Je te donne le nom de mon défunt père. Je te nomme maintenant Azabor. Puisses tu porter avec vaillance, comme son prédécesseur la porter avant toi.
Cela était le plus cadeau que pouvait lui offrir le chasseur. Un nom pour pouvoir vivre dans le monde, et pas n'importe lequel. Celui d'un être proche.
- Je ... Je ne sais pas comment je dois le prendre. Je n'en suis pas digne mon ami.
- Je te le donne avec plaisir. Tu peux aller maintenant, Azabor. Que Yshuandil, la déesse de la nature soit avec toi.
Et nos compagnons se quittèrent ainsi après s'être fait un câlin amical comme le faisait deux vieux amis qui ne se reverraient plus avant bien longtemps. Puis il partit vers le Sud, là où il espérait trouver des réponses à ces questions, sous le regard de Bagmur qui restait fier et continuerait sa vie, en gardant toujours une place pour son ami.
Si il a une suite, donc logiquement, elle sera sur ce post. ^^ Et surtout, n'hésitez pas à me donner votre avis et des conseils car je vois déjà des défauts moi mêmes mais aucune solution. Merci d'avance. Bonne journée et que Virel soit avec vous.
Dernière édition par Le chapelier fou le Mer 20 Juil - 22:39, édité 2 fois |
| | | Calliope
Sexe : Messages : 1229 Date d'inscription : 28/04/2015 Âge : 26 Localisation : Dans un Kebab. Salade. Rubis. Oignon. Emploi/loisirs : Courir après Rubis Humeur : Instable comme Rubis.
| Sam 16 Juil - 17:25 |
| Kya Chap !
J'aime ton histoire, mais faut une suite que je puisse critiquer c:
Sinon j'aime bien mais si tu veux des critiques concrets jte l'ai déjà dit mais soit, je vais les répéter Après c'est que mon avis, et qui suis-je pour juger?
Alors -comme tu met sur le fo, tu peux mettre un peu de couleur m'voyez, penses aux lecteurs qui vont lire, plus ils sont à l'aise dans la lecture, plus ils auront envie de lire la suite (j'aime bien quand c'bien coloré ) ps : les italiques, sert donc à rien c:
-Oublies pas d'aérer ( il l'a déjà fait mais je répète ) parce que tu passes d'un coup de description du paysage aux pensées de la fille. ( saute une ligne c; )
voilà c'tout pour moi, j'ai déjà pas mal de truc sur skype c: |
| | | Le chapelier fou
Sexe : Messages : 4767 Date d'inscription : 01/07/2016 Âge : 25 Localisation : Dans le pays des merveilles avec Alice Emploi/loisirs : / Humeur : Fou d'amour et de passion, ou tout simplement fou.
| Mer 20 Juil - 22:41 |
| Je viens de poster le chapitre 2. Partant bientôt, je n'ai pas eu le temps de mettre le système de couleur mais je le mets dès que je reviens et que je poste le chapitre 3.^^
Je remercie ceux qui me conseille ou qu'il lise ma fic.^^ |
| | | Le chapelier fou
Sexe : Messages : 4767 Date d'inscription : 01/07/2016 Âge : 25 Localisation : Dans le pays des merveilles avec Alice Emploi/loisirs : / Humeur : Fou d'amour et de passion, ou tout simplement fou.
| Jeu 16 Mar - 5:55 |
| Bon, alors je reposte ici et nombreux sont ceux n'ayant jamais vu cette galerie. Je précise que la fic écrit au dessus, a été abandonné par ma part par désintéressement. En soi, il faut que l'univers me motive d'une certaine manière. Mais cette fois-ci, je me suis motivé sur mon univers bien à moi, fétiche et que j'ai créé depuis bien longtemps et qui s'améliorent toujours. Je vous propose ainsi d'en découvrir une légère partie par cette fiction amateur. Alors certains diront que le texte est lourd à lire d'une certaine façon par son manque d'aération mais c'est clairement mon style d'écriture depuis toujours auquel je n'arrive pas à me détacher. Je précise aussi que j'écrirais seulement sur cet univers mais qu'il n'est pas impossible que j'écrive de courts textes hors fiction dans le but de placer bien d'autres choses et vous partagez ainsi mieux mon univers. Après, j'aimerais aussi vous dire que je vois comme un risque de poster sur ce forum. En effet, je cherche d'une certaine manière à m'améliorer par l'expérience d'écriture mais aussi par la critique, or j'ai bien peur que bien peu osent me dire réellement ce qu'ils pensent, même le plus négatif par peur de me froisser. Mais je vais vous dire, oser. On améliore tous avec le négatif. Donc si vous avez quelque chose à dire, dites le. Même si c'est pas hyper construit, ça améliore. Ne me faites pas de beaux textes limite. Ecrivez moi à chaud ce qui vous vient lorsque que vous lisez, ce que vous ressentez, ce que vous aimez, ce que vous n'aimez pas. N'importe quoi qui vous passe à la tête. Mais après, chacun ses choix. Je ne vais pas vous obliger à commenter bien sur. - La fin des rêves (jour 1):
Une nouvelle nuit s'approchait du fort Limite, dernier bastion humain mais surtout dernière frontière avant d'arriver la Grande Forêt du Nord. Comme à l'habitude, la surveillance était basse car bien peu d'événements se passaient pour réellement justifier une garde, excepté la frontière sur aucun royaume. Les soldats voyaient plus cette affiliation comme une punition où ils n'auraient aucune chance de monter en grade, ni de faire réellement quelque chose d'utile. Pour bien sur, les personnes qui y portaient un intérêt, vu que le fort était en grande partie composé des bas fonds de l'armée: ceux qui avaient été recalés, ceux qui n'étaient pas aptes physiquement, ou encore ceux qui étaient d'anciens criminelles purgeant leur peine en rejoignant l'armée. D'ailleurs, avec le temps, même les plus téméraires perdaient espoir d'aventures, d'honneur ou bien d'autres choses dans le fort. Seul une chose les attendait, l'ennui. Alors les soldats s'occupaient comme ils pouvaient. Certains buvaient tous les soirs jusqu'à être ivre mort. D'autres jouaient aux jeux de hasard à la recherche de frissons ou autres sensations fortes, même si cela se finissait surtout en bagarre après qu'un joueur en accuse un autre de tricherie. Et d'autres encore, profitaient des plaisirs de la Sfela, une puissante plante hallucinogène qui avait aussi des propriétés calmantes. Alors que dans la caserne, la fumée régnait dans l'atmosphère et certains soldats étaient jonchés au sol, telle des bouteilles renversés. En haut, lors des tours de garde, l'ambiance était complètement différente. Le vent était agité et se faisait sentir du haut des murailles, surtout lors de cette période de l'année où régnaient les vents froids du Nord.
Sa torche à la main, un des soldats, complètement couvert par sa grande cape qui cachait son uniforme de soldat, avaient fini de monter les marches et regardaient le lieu qui allait devenir le sien pour un bon moment, où il serait accompagné du froid, et peut être de quelques camarades avec des bouteilles d'alcool pour se réchauffer. Même si la boisson et les drogues étaient interdites au sein de l'armée, seulement, personne n'y prenait attention dans le fort. Même la hiérarchie fermait les yeux et en consommait, à cause de la position sans avenir. On leur avait tous parlé de patries, d'aventures, de combat, quand ils avaient voulu s'enrôler et ils terminaient ici, à devenir des alcooliques, des drogués et des incapables. De vrais déchets de la société surtout. Au moins, ils leur restait leur rêve... Mais qu'était réellement les rêves? Un espoir, certains diront. Mais cet espoir n'était-il pas un mensonge pour que les plus faibles s'accrochent aux horreurs de ce monde? Cela, personne ne le savait réellement... Il continua à avancer vers le soldat qu'il allait remplacer et lui fit un léger signe de la tête pour montrer qu'il prenait sa place. Celui-ci lui souhaita bonne chance et de profiter de l'instant car la nuit était bien froide, avec une certaine ironie, montrant plus que sa position n'était pas réellement envisagable. Mais bon, il le savait déjà. Tous les gardes se battaient presque pour ne pas avoir leur tour de garde, la nuit. C'était souvent à ce moment là que la plus grande ambiance tronait dans la salle de garde. Même si cela manquait de femmes selon certaines langues. Mais quelles femmes oseraient venir dans le fort, la nuit? Aucune, bien sur. Seul une certaine folie les pousserait à faire cela. Cela était bien connu que les soldats n'étaient pas fréquentables. Leur réputation les suivait à la frontière et même si personne n'osait le dire en face d'eux, dans leur dos, cela n'hésitait pas une seule seconde. En même temps, c'était la nature humaine qui les guidait d'une certaine façon. Tout était plus facile de cracher dans le dos de quelqu'un qu'en face, surtout quand celui-ci était armé. Mais cela n'empêchera la nuit de continuer, comme son tour de garde aussi. Et il dura plusieurs heures, dans l'ennui et le froid, où il passa plus de temps à somnoler en regardant un point dans le paysage qu'à réellement veiller. Si il regardait vers le nord, il pouvait voir la Grande Forêt. Des énormes arbres, tous plus grand les un que les autres, dès qu'on avançait du regard dans la forêt. Certains donnaient presque l'impression que la forteresse n'était qu'un arbuste face à eux. Des énormes feuillus qui gardaient leurs feuilles toute l'année, même au plus froid de l'hiver montrant le point à ne pas dépasser. Selon certaines légendes ou rumeurs, il y aurait des monstres et des créatures terrifiantes dans celle-ci, mais tous les curieux qui avaient voulu vérifier, n'étaient jamais revenu. C'était surtout pour empêcher cela que la garde était là, même si peu de gens osaient réellement y aller et les personnes désireux d'y aller, trouvaient un endroit où la garde baissait sa vigilance, presque qu'un peu exprès. Tout le monde était content, et cela évitait les problèmes. Tandis que si il regardait dans les autres directions, il pouvait voir des plaines à perte de vue, avec assez peu de végétations exceptés celle occupés par l'homme, et même celle-ci avait du mal à vivre. Il y avait aussi de nombreux villages mais aucune ville n'était à la frontière. La majorité des villes du royaume poussaient bien loin de la frontière Nord, où le commerce ne se développait pas, vu que c'était une destination sans fin. En soi, la frontière était le pire endroit du royaume. Il n'y avait rien et personne ne voulait y être. On y rassemblait tous les indésirables, tous les pauvres et tous les criminelles du royaume. Et plus le temps passait, plus la situation devenait déplorable... Enfin, il pouvait voir un soldat monter les marches, sa torche à la main. Sa relève était là. Il allait enfin pouvoir en finir avec cette tâche. Les heures étaient passés bien lentement. Et comme il l'avait aussi fait, lui avant, le soldat lui dit clairement qu'il le remplaçait et lui, l'encouragea d'une tape sur le dos, tout en avançant dans la sortie pour aller rejoindre l'endroit où il allait dormir, avec les nombreux autres gardes.
Une fois arrivé, il retira ce qu'il lui couvrait la tête et le protégeait du froid, montrant ainsi son visage. On pouvait y voir ses yeux verts, avec le même éclat que les feuilles pleine de vie des arbres et sa chevelure et sa barbe, brune, mal entretenue et coupé à la va vite plus pour empêcher de le gêner qu'autre chose. Il allait enfin pouvoir se coucher... Il retira ainsi ses affaires petit à petit pour être en tenue pour dormir, même si celle-ci était bien épaisse vu la froideur de la pièce qui n'était pas chauffer. Et il se dirigea vers son lit où il rejoindrait le monde des rêves.
- La fin des rêves (jour 2-1):
"Qu'était le sens derrière cette décadence? Nous ne valions rien. Nous sommes censé représenter le majestueux royaume dans lequel nous sommes. Nous étions la main armée du roi. Quelle ironie, nous le représentions parfaitement. Pourri jusqu'à la moelle et ne valant absolument rien."
Il venait de se lever, comme chaque matin, en même temps que le soleil, ou presque. Une habitude qu'il avait gardé du temps où il espérait être un bon soldat. Mais à quoi bon... Ce n'était que les traces d'un rêve futile. Cela se voyait autour de lui. Dans son dortoir, il pouvait déjà voir de tout sauf une armée digne de ce nom. L'un n'avait pas même pas trouvé son lit et était tombé raide mort, une bouteille complètement vide à la main, à moitié explosé par la chute. Il était couché dans le verre, un peu de sang coulait sur le sol mais il ne devait surement sentir aucun effet vu la quantité de calmant qu'il avait dans le sang. Son réveil serait surement douloureux, si ce n'était pas une habitude, une sorte de rituel qui avait presque tous les jours, être mort plein... tellement qu'il n'arrivait pas dans son lit. D'autres s'étaient endormis contre un mur, à côté d'un fumoir de Sfela dont il ne restait que la désagréable odeur de cendres froides, qui flottait dans l'air. Une odeur qui te prend par les tripes, les piétine et te les retourne, qui te donne envie de vomir jusque tout ton saoul. Et eux vivaient là dedans, quotidiennement... Il venait d'avoir un hoquet de dégoût. La bile chaude avait remonté sa gorge mais il s'était retenu de ne pas vomir. Il ne vivrait pas comme eux, dans la honte, le dégoût, avec l'éternité qui rodait dans leur dos. Il se dépêcha de sortir pour ne plus avoir à subir l'odeur de la salle. Il ouvrit d'un coup sec la porte, en cognant dedans plutôt qu'en la poussant, pour rapidement en finir mais quel ne fut pas sa surprise d'y avoir une résistance. Comme si quelqu'un ou quelque chose bloquait l'entrée d'une certaine manière, même si c'était assez mal. Il força un coup sur la porte et celle-ci s'ouvrit sans problème. Il put observer la cause du problème. Un soldat tabassé, presque à mort... Mais pas n'importe quel soldat. Il était aussi de son dortoir, et le considérait un peu comme son ami même si ce mot n'avait aucun sens dans la forteresse. Les soldats étaient plus amis par profit ou par peur d'être seul que réellement par pure amitié. Tout le monde l'appelait par son surnom. Au début, c'était plus par rigolade mais à force, celui-ci était resté jusqu'à presque faire croire que tout le monde avait oublié son véritable nom. Face de rat... Il avait sûrement encore joué au dé et cela s'était fini comme ça, comme à chaque fois, quand l'un avait accusé un autre de tricherie. Cela était bien triste. Il n'apprendrait surement la leçon. Il perdrait toujours face aux autres quand de l'argent était en jeu. Mais cela correspondait bien avec son nom, d'une certaine manière. Il ne valait pas mieux qu'un rat, à vivre dans ses mensonges, ses égouts,... Mais il n'allait pas le laisser ici, tel un moins que rien. C'est pourquoi il lui cria un bon coup dessus en rajoutant un léger coup de pied dans les côtes. Ce à quoi, il répondit par un cri de douleur et une insulte comme il en avait l'habitude. - Bouge-toi, tu fais peine à voir, dans cette état déplorable. Lève-toi, de toute façon, le jour se lève et tes obligations avec... Même si je sais que tu en as rien à faire. Il l'aida ensuite à se lever en lui tendant son bras et en le tirant pour se pousser à se lever, plus de force que de gré. Il disait vouloir l'aider. Qu'il désire son aide ou pas, n'était pas réellement son problème. C'était ainsi qu'ils se dirigèrent vers les cuisines pour dire de prendre rapidement quelque chose à manger avant de commencer la journée qui risquait d'être longue, comme chacune d'elle avant celle-ci.
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