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 Il Grande Palazzo

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Pérona

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   Il Grande Palazzo EmptyJeu 22 Aoû - 16:20

 Vittoria s'apprêtait dans la loge d'un des restaurants les plus chics de Sinatra, Il Grande Palazzo. Elle s'observait en chantonnant dans le grand miroir lumineux, sitôt de profil puis de face afin d'inspecter son maquillage dans les moindres recoins. Toutefois, elle semblait pensive ce soir là. Comme avant chaque représentation, elle sentait son cœur battre un peu plus fort dans sa poitrine. Mais ce soir là, a contrario des précédents, était spécial. Ce soir, elle allait pouvoir montrer à tous ces hommes et femmes de la haute société ce qu'elle avait dans le ventre, elle cette fille aux origines modestes. Elle avait tellement rêvé de ce moment, lorsqu'elle entrerait dans le monde privilégié et pailleté de la célébrité. Rien que de penser que maintenant elle était capable d'effleurer ce monde qu'elle enviait tant, cela avait le don de gonfler son ego. Pour y arriver, il lui avait fallut une bonne dose de patience et des relations aux bons endroits. Sa présence sur les réseaux sociaux avait accélérer le processus, mais il ne fallait pas non plus négliger la part considérable qu'avaient joué les Kettani ainsi que la Fondation dans tous cela. Grâce à Younès en particulier, son nom figurait chaque jour dans les journaux, tantôt pour la couvrir d'éloges sur ses performances ou encore pour conseiller ses nouveaux singles. Elle était donc persuadée qu'une fois qu'elle aurait conquis la haute société alors elle ils l'accepteraient parmi eux.

  Elle se leva afin de pouvoir observer pleinement la jolie jeune femme que lui renvoyait son reflet. Ses longs cheveux bruns étaient relevés en un chignon strict, laissant son visage aux traits juvénile à découvert. Elle avait appliqué un fard à paupière argenté, accompagné d'un trait d'eyeliner pour faire ressortir ses yeux noirs perçants, ainsi qu'un rouge à lèvre discret pour rester élégante et ne pas alourdir son maquillage en même temps. Ce soir là, elle avait choisi de porter une longue robe en satin bleu turquoise, plutôt simple mais qui mettait en valeur les jolies courbes de son corps, accompagnée d'escarpins noirs pailletés. Tout était parfait, elle était donc fin prête. Un manager toqua à sa porte, entra et lui indiqua que c'était bientôt son tour. Il l'escorta jusqu'à la scène, lui dit de l'attendre le temps qu'il la présenta aux clients du restaurant.

- Mesdames et messieurs, pour vous ce soir une voix venue tout droit du paradis, la ravissante Vittoria Gallaggi !

  La jeune femme respira un grand coup et le rejoignit sur scène, un grand sourire aux lèvres en saluant humblement son public. Tous les regards de ces grandes et importantes personnes la scrutaient de haut en bas, semblant la juger jusqu'au plus profond de son être. Comme Vittoria n'était pas du genre à douter de ses compétences, elle ne se laissa pas submerger par le stress et l'embarras. Au contraire elle attrapa le micro, plus déterminée que jamais à leur prouver de quoi elle était capable. Elle savait ce qu'elle faisait.

- Penso che un sogno così non ritorni mai più, mi dipingevo le mani e la faccia di blu.

  Rien que les premières paroles de la chanson, qu'elle avait scrupuleusement choisie pour l'occasion, provoquèrent chez ces gens une agréable surprise. Exactement ce qu'elle avait imaginé. La mélodie, au début très douce, devint plus rapide à mesure que le refrain approchait jusqu'à exprimer une sorte de joie libératrice.

- Volare oh, oh, Cantare oh, oh. Nel blu dipinto di blu, felice di stare lassù ! E volavo, volavo felice più in alto del sole, ed ancora più su, mentre il mondo pian piano spariva lontano laggiù, una musica dolce suonava soltanto per me.

  Devant elle, une partie des grandes dames s'essuyaient les yeux avec un mouchoir en tissu quand les messieurs contenaient tant bien que mal un sourire nostalgique. Cette chanson de Domenico Modugno avait fait sensation dans le monde entier à son époque et elle restait maintenant gravée chèrement dans le cœur de tous les italiens. Lorsqu'elle eut achevée la dernière note, un tonnerre d'applaudissement la félicita vivement. Vittoria souriait de plus belle, les remercia humblement ainsi que le petit orchestre qui l'avait accompagnée et s'en retourna à sa loge. Le manager la complimenta longuement avant de l'informer qu'ils referaient très probablement appel à elle prochainement. Sa prochaine prestation était dans une vingtaine de minutes, d'ici là elle avait le temps de se relaxer un peu.

  La jeune femme soupira, d'abord soulagée d'enlever ses talons et puis elle s'installa confortablement dans un fauteuil en cuir afin de consulter ses réseaux sociaux. Quelques minutes s'écoulèrent et soudain quelqu'un toqua à la porte. Elle se redressa précipitamment, pensant que ce devait être le manager qui revenait la chercher bien qu'il fut trop tôt. Contre toute attente, une personne qu'elle n'avait jamais vu mais dont le visage lui était remarquablement familier apparut. Bakura Da Firenze, leader de la Mara Salva et l'ennemi numéro un de la Fondation. D'abord, surprise puis effrayée, Vittoria tâcha de n'en rien dévoiler. Elle croisa les bras et, sans se départir de sa fameuse répartie lui dit :

- Si c'est pour un autographe ce sera à la fin de ma prochaine prestation, monsieur.

  Mais derrière son regard effronté, se cachait une peur sombre et sinistre. Elle en avait entendu des histoires sordides qui couraient sur lui et elle connaissait bien sa réputation. C'est pour cela que sa présence ici ne présageait rien de bon... Que lui voulait-il ? Comment avait-il fait pour pénétrer ici alors qu'un de ses gardes du corps devait faire le guet ? Est-ce qu'il allait la tuer ? Voire pire la kidnapper ou la torturer en échange d'une rançon ! Elle le saurait bien assez tôt mais quoi qu'il arriverait elle était prête à dégainer son téléphone pour prévenir la Fondation.
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Bakura

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   Il Grande Palazzo EmptyDim 25 Aoû - 0:09

Une somptueuse Lamborghini blanche s'arrêta devant les portes du restaurant le plus chic de toute la ville : II Grande Palazzo. Le son du bolide encore en arrière plan, un jeune homme à la peau pâle sortit du véhicule accompagné de ces quelques gardes du corps. Le seul et unique Bakura Da Firenze. Ces apparitions publiques faisaient frémir tout Sinatra, quel genre de messe basse allait-il faire ce soir ? Bakura jeta ses clés au voiturier le plus proche entra dans le restaurant où il fût accueillit en roi par le personnel de l'établissement :

- Bienvenue  Monsieur Da Firenze c'est un honneur de vous avoir parmi nous ce soir. Veuillez me suivre s'il vous plaît, votre table est prête.

Il ne put s'empêcher de sourire sournoisement, ô combien il aimait sa petite vie de privilégié. II Grande Palazzo n'avait rien à envier aux autres restaurants étoilés de la ville, d'une décoration à la fois chic et décontracté, il attirait les plus fortunés de Sinatra et des environs. Habillé d'une chemise blanche en cachemire, d'un jean noir et des mocassins en cuirs assortit, le jeune chef ne passa pas inaperçu dès son arrivée, bien qu'il n'était pas rare de le croiser dans les parages. Sa propre famille venait souvent manger ici, ainsi que bon nombre de ses clients. La réputation de la Mara Salva n'était plus à prouver en ce lieu de tout façon.
Il ne tarda pas à rejoindra la table qui l'attendait pour la soirée, plusieurs personnes étaient déjà installés, sirotant du bon vin languissant la venue du fils prodige. Des amis à Père pensa t-il en les lorgnant tous un par un. Il fût aussitôt installé et salua poliment les autres convives dont il allait partager la soirée avec malheureusement. Encore une idée à son Père, même sur son lit de mort, il souhaitait garder contact avec ses amis les plus proches, même à travers son propre fils. Le jeune albinos remarqua que sa table était située aux premières loges, juste devant une très belle scène, encore couverte d'un beau rideau blanc qui cachait les coulisses, sans doute servirait-elle pendant la soirée, ce qui l'exaspéra un peu :

- Hey. Il souffla discrètement à l'oreille d'un de ces gardes du corps. Me dis pas qu'il y a encore un de ces spectacles à la con ce soir ?

- Monsieur vous n'avez pas lu le programme de la soirée que vous a déposé Celio dans votre bureau ce matin ?

Il secoua la tête négativement et admit :

- Bien sûr que non! Je viens ici uniquement car il y a de la bonne bouffe et parce que Père a de bonnes relation avec le proprio. Je viens pas voir des spectacles de bas étage ! Tu te rappelles pas de la vieille peau qu'on a eu sur scène le mois dernier ? Un vrai thon et une misère auditive.  

Il s'installa grincheux à table, couverte d'une belle nappe blanche, dessus était posé toute l'argenterie luxueuse de table ainsi que de nombreuses bouteilles de vins de bien belles factures. Au moins il ne se plaindra pas de la bonne nourriture italienne dont il raffolait tout particulièrement. Cet amour pour l'alimentation provient de sa tendre enfance, Eianaa lui préparait toute sorte de recettes à base de pâtes qu'elle inventait au fur et à mesure spécialement pour son petit frère, c'est depuis ce jour qu'il eût une vraie obsession pour la gastronomie italienne. En parlant de sa sœur, celle-ci n'était pas présente uniquement pour la raison suivante : Bakura était encore partit sans la prévenir. Heureusement deux de ces gardes du corps personnel avait décidé de le suivre malgré tout car Bakura pouvait se faire tuer à n'importe quel instant. Mais bon, au moins sans Eianaa dans les pattes, à lui la liberté !

La soirée débuta enfin, les amis de son paternel étaient tous aussi vieux les uns que les autres et clairement pas de sa génération, alors il passa son temps sur son téléphone portable et essayait tant bien que mal de répondre à toutes les questions des autres convives. Bonjour l'ambiance ringarde qui l'embêtait au plus haut point. Pourquoi s'enquiquiner avec des vieux ? La dure réalité de reprendre le gang à un âge si peu avancé. Après avoir fait le tour de ces applications, il soupira et regarda la carte, plus précisément le menu du jour.
Entrée : La Déclinaison de courgette "violon" crème au fromage de chèvre et huile de basilic.
Plat : Bottomi de homard, huile d'estragon et son consommé au Vandouvan.

Il s'en lécha les babines d'avance, mais son attention quitta le menu et l’empêcha de lire la carte des desserts  lorsqu'il surprit une conversation intéressante provenant d'un couple de bourge à la table d’à côté :

- " Dire que cette petite joue ce soir. On ne peut nier un tel talent de nos jours ! Bien dommage qu'elle soit sous l'aile de Younès Kettani."

- " Absolument! Et tu as vu cette grâce naturelle en elle ? " Répondit son mari.

- Attendez, qui ça ?? S'écria Bakura curieux.

Dès qu'on parlait de la Fondation, son attention était à son paroxysme. Mais il n’eut pas de réponse puisque qu'un animateur monta sur scène et annonça la couleur de la soirée :

- Mesdames et messieurs, pour vous ce soir une voix venue tout droit du paradis, la ravissante Vittoria Gallaggi !

Une sublime jeune femme monta sur scène, ses longs cheveux bruns se balançait derrière elle. C'était donc elle, la fameuse Vittoria. Bakura fronça les sourcils, comment osait-elle venir chanter ici en sa présence ? A deux doigts de partir se plaindre à un responsable, il stoppa immédiatement son action lorsqu'il entendit la voix angélique de la chanteuse. Le fils Da Firenze n'en croyait pas ses oreilles et avait beaucoup de mal à admettre qu'elle possédait un sacré talent pour la chanson. Sans compter le répertoire musical choisit, qui toucha en plein cœur toute la salle. Sauf Bakura bien entendu, lui ne faisait que la reluquer de haut en bas, observant chaque courbe bien dessinée de Vittoria. Très belle femme se dit-il, loin d'être une de ses minettes toutes refaites de la tête au pied du Namisa Night Club.

Celle-ci fini sa prestation et se retira dans ses loges sous des tonnerres d'applaudissements. Malheureusement pour elle, Bakura avait déjà une idée derrière la tête la concernant, cette fille eu le malheur d'attirer l'attention du patron de la Mara Salva. Il se leva sous les regards incrédule des autres personnes à la table, et ordonna à ses gardes du corps de rester à leurs positions. Il se fraya un chemin jusqu'aux loges des artistes mais fût arrêté, des gardes gardait la porte. Souriant narquoisement il s'approcha d'une manière amicale dans un premier temps  :

- Je dois voir Mademoiselle Vittora Gallaggi.

Pas de son avis, les gardes l’empêchèrent de passer. Visiblement la manière douce ne fonctionnait pas, passer par une manière plus violente fût donc envisagé. Il ne tarda pas à tabasser les deux gardes du corps sans difficultés, l'art du combat faisait parti de ses atouts. Toutes ces années acharnées avec son Père l'avait rendu terrifiant et dangereux. Voilà pourquoi selon lui des gardes du corps n'était pas nécessaire pour son cas. Il remit correctement sa chemise légèrement froissée et toqua à la porte. Au bout de quelques secondes, la chanteuse ouvrit et découvrit son invité surprise. Elle déclara hautainement :

- Si c'est pour un autographe ce sera à la fin de ma prochaine prestation, monsieur.

Cette fille avait du cran, il aimait ça, enfin quelque chose d'amusant pour ce soir ! Son sourire malfaisant ne quitta jamais ses lèvres, essayant d'amadouer la jeune femme face à lui :

- Oh mais je ne veux pas d'autographe très chère.  Ses yeux perçants scrutait les siens. J'ai été charmé par ta prestation de tout à l'heure. Il serait dommage que je ne puisse pas profiter de ton talent un peu plus vois-tu Vittoria ? Il roucoula son prénom de manière suggestive.

Il entra par la force à l'intérieur de la loge et claqua la porte derrière lui avec son pied. Mains dans les poches il s'avança vers elle tranquillement mais tout en l'intimidant :

- Je te paierai très cher si tu acceptes de devenir ma chanteuse personnelle. Il marqua une pause fermant les yeux pensif puis les ouvrit à nouveau . Si la ville apprenait que tu es sous mon aile, ta réputation n'en sera que grandissante. Si tu tiens tant à ta carrière, tu ferais bien d'accepter mon offre, car il me serait très facile de la briser en tout cas.

Il ricana, sous ses menaces la jeune femme s'est mise sans le vouloir dans de beaux draps, l'albinos savait ce qu'il voulait et ferai tout pour l'avoir. Qu'allait donc faire Vittoria ?
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Pérona

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   Il Grande Palazzo EmptyDim 25 Aoû - 19:52

La jeune femme se maudit soudain d'avoir accepté ce contrat de dernière minute au Grande Palazzo. Tout le monde lui avait pourtant défendu de s'y rendre, étant donné son emplacement en plein cœur du centre-ville, le repaire de la Mara Salva. Elle s'était pourtant renseignée, aucun membre haut placé du gang adverse n'aurait dû être présent ce soir là. Alors comment cela se faisait-il que Bakura Da Firenze en personne se retrouvait ici le soir où elle devait chanter ? Maintenant elle était foutue... Tout ça pour ce besoin de reconnaissance qu'elle recherchait continuellement autour d'elle. Que ce soit auprès de Younès, de la Fondation ou qui ce fut d'important, elle cherchait invariablement et par tous les moyens à les rendre fier, à leur montrer ce dont elle était capable. C'était les mots de sa psychologue et depuis, cette pensée l'obsédait.

De toute façon, elle ne pouvait pas faire machine arrière. Foutue pour foutue, autant foncer tête baissée. C'est ce qu'elle aurait aimé faire, lui tenir tête comme elle venait de le faire mais elle peinait à supporter son regard perçant qui la scrutait de part en part. Tout chez lui respirait le danger à plein nez. Que ce soit son grand sourire insidieux, sa posture intimidante ou son regard mesquin.

- Oh mais je ne veux pas d'autographe très chère. J'ai été charmé par ta prestation de tout à l'heure. Il serait dommage que je ne puisse pas profiter de ton talent un peu plus vois-tu, Vittoria ? dit-il en roucoulant son prénom de manière suggestive.

Soudain, avant qu'elle ait pu dire quoi que ce soit, il s'avança vers elle à pas lents mais assurés, tel un prédateur qui sait sa proie acculée. Il referma la porte du pied avec insolence tout en la fixant de son regard inquiétant. La jeune femme commença à paniquer à mesure qu'il se rapprochait, son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine et elle pouvait sentir ses poils se hérisser. C'était la première fois de sa vie qu'elle se sentait autant en danger.

- Je te paierai très cher si tu acceptes de devenir ma chanteuse personnelle, prétendit-il en marquant une pause.

Il ferma les yeux, pensif, avant de les rouvrir pour continuer. Il était maître de l'instant, ce qu'il savourait malicieusement.

- Si la ville apprenait que tu es sous mon aile, ta réputation n'en sera que grandissante. Si tu tiens tant à ta carrière, tu ferais bien d'accepter mon offre, car il me serait très facile de la briser en tout cas.

Elle déglutit faiblement, réfléchissant à toute vitesse à ce qu'elle pourrait bien lui répondre. Sans même réfléchir, elle montra le fauteuil en cuir de la main et afficha un grand sourire faussement poli.

- Mais d'abord, asseyez-vous donc je vous en prie. Quelle hôte je ferais si je laissais mes invités debout.

Elle voulu reprendre le contrôle de la situation, faire comme si cette rencontre était prévue depuis longtemps et qu'il était son invité. La jeune femme voulait aussi gagner du temps avec ces manières exagérées d'hôte des lieux afin de réfléchir à un possible échappatoire. Elle craignait de tout son être ce qui menaçait de lui arriver mais au fond, elle gardait toujours en elle cette part d'insolence qui lui était propre.

- Je n'ai pas grand chose à vous offrir, à part de l'eau et du thé glacé c'est tout ce que j'ai, lui dit-elle en haussant les épaules. Bon alors, vous étiez en train de me proposez un emploi, si j'ai bien compris ?

Cette fois-ci, elle soutenu son regard, déterminée à lui montrer qu'elle n'était pas du genre à se laisser intimider sans rien faire. Tabasser ses gardes, pourquoi pas, ils étaient tous plus incompétents les uns que les autres de toute façon, mais la menacer, elle, c'était la limite à ne pas franchir. Elle n'allait pas rester les bras croisés, alors elle tenta le tout pour le tout.

- Vous allez donc m'écouter attentivement. Je. Refuse. C'est assez clair comme ça ? Vous croyez quoi ? Que vous pouvez débarquer, claquer des doigts et m'obtenir ? Contrairement à vos voitures de sport, moi, je sais me défendre et je suis bien entourée.

Ça y est, c'était dit mais elle était officiellement foutue. Elle s'attendit à ce qu'il l'insulte,  lui bondisse dessus pour la tabasser, voire pire...  Mais avant même qu'il fasse ou ne dise quoi que ce soit, des coups de feu retentirent dans le bâtiment. Vittoria se figea instantanément. Oh non... La cavalerie de la Mara Salva qui accourait... Elle tourna ses grands yeux noirs effrayés vers lui, cherchant des réponses à ce qui était en train de se passer. Contre toute attente, il parut aussi surpris qu'elle, son assurance s'était envolée. La jeune femme eut alors un très mauvais pressentiment, et elle était épouvantée à l'idée de mourir ici.

Soudain, tout se passa très rapidement. Des pas s'approchèrent en courant vers la loge, quelqu'un tira trois coups puis ils défoncèrent la porte. Trois hommes cagoulés, vêtus de noirs et pointant leurs pistolets vers eux les invectivèrent de mettre leurs mains en évidence. Elle obéit immédiatement, bouleversée. L'un d'eux se mit à la fouiller, prenant anormalement son temps tout en produisant des sons dégradants sous les rires gras de ses camarades. Vittoria se sentit profondément salie, humiliée et honteuse. Jamais elle ne s'était sentie aussi mal de sa vie qu'à ce moment précis. Des larmes d'indignation perlèrent aux coins de ses yeux mais elle garda la tête haute tout en fixant son agresseur du regard. Entre Bakura et eux, elle passait de la peste au choléra en une fraction de secondes. Pour qui se prenaient ces types ?! Ce dernier ricana, mais l'un d'eux remarqua son téléphone portable posé sur le meuble près de la porte. Alors il le balança brutalement par terre, la faisant tressaillir, avant d'aller fouiller Bakura qui se tenait derrière elle. Ce moment lui parut interminable, elle voulait juste que tout se finisse et rentrer chez elle. Mais au lieu de ça, elle était coincée ici aux côtés de Bakura Da Firenze, otage d'une bande de malfrat.

- Bakura, Bakura, Bakura... Comment ça va, mon vieux ? demanda celui qui était en train de le fouiller avec impertinence. Alors ça fait quoi d'être à deux doigts de mourir ? T'as pas l'habitude en petit privilégie de la vie que tu es. Ça me fait presque de la peine de te voir aussi minable, aussi bas. Mais c'est pas fini, on a encore besoin de toi, lui dit-il d'une voix mielleuse.

- C'est vous qui êtes minables...

Ces mots sortirent de sa bouche en même temps qu'elle les pensait, tel des chuchotements rageurs. L'homme qui avait parlé s'arrêta net, surpris qu'elle ait osé le contredire. Encore une fois, sa grande gueule aurait raison d'elle... Il se mit à se marrer, suivit par ses deux camarades.

- Une pute qui parle, c'est nouveau ça. Allez, amenez-les dans la salle commune avec tous les autres.

Ils les poussèrent sans ménagement vers la grande salle du restaurant, où tous les autres invités, allongés au sol, se faisaient braquer par un autre individu cagoulé. Elle en compta quatre, mais un cinquième fit brusquement irruption, indiquant aux autres que les serveurs avaient réussis à fuir et qu'il avait bloqué toutes les issues. Ils se mirent alors à fermer tous les rideaux de la salle afin que personne ne puisse les voir du dehors. Bakura et Vittoria durent s'asseoir près la porte à battant réservée aux employés qui menaient aux coulisses et aux cuisines, celle par laquelle il venait d'entrer. La jeune femme le fusilla du regard, les mains toujours posés sur la tête.

- Vous pouvez être fier, on va tous mourir ici à cause de vous !
chuchota-t-elle agacée. Vous pouvez pas faire quelque chose pour nous sortir de là ?! Je sais pas, vous devriez bien trouver un moyen !

Elle observa les alentours attentivement en se tortillant discrètement pour avoir une vue d'ensemble. Leurs agresseurs avaient déplacés toutes les tables, les repoussant près des murs. Il y en avait une derrière eux qu'ils pourraient utiliser pour se défendre au cas où. Les clients étaient tous allongés et assis en ligne, formant une sorte de carré effrayé.

- J'en ai compté cinq, plutôt mal ordonnés. L'un d'eux est reparti par la porte à coté de nous. Au moment où il passe vous vous débrouillez pour le faire tomber et lui prendre son flingue. Moi je m'occupe de nous protéger derrière la table, lui dit-elle en attendant son approbation.

Désormais, elle ne le voyait plus comme un ennemi qui lui voudrait du mal, mais comme une sorte d'allié qui l'aiderait à se sortir de cette situation dangereuse. Etant donné qu'elle ne savait pas bien se servir d'une arme à feu, elle prenait le risque de lui laisser manipuler un pistolet. De toute façon, toute seule, elle ne pouvait rien faire, c'était donc bien malgré elle.
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Bakura

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   Il Grande Palazzo EmptyMar 15 Oct - 14:11

Quelle garce cette Vittoria !  Aucune femme n'osait le contredire, toutes charmées par son regard perçant mais provocateur, par ce sourire malicieux et son aura dangereusement envoûtante. Sauf elle. Qui malgré sa peur, parvenait à lui tenir tête. Bien que ça ne jouait pas en sa faveur, au contraire. Bakura semblait de plus en plus amusé par cette jeune fille au caractère bien trempé.  Il avait d'ailleurs vite compris son petit manège lorsqu'elle lui souriait, bonne chanteuse et bonne actrice se dit-il, mais pas suffisant pour duper le roi de l'arnaque.
Il ne comptait certainement pas la laisser s'en tirer comme ça. Alors qu'il s'apprêtait à la rabaisser, des coups de feu retentirent provenant de l'extérieur. C'était quoi ce bazar ? Pour une fois il n'avait donné aucun ordres de ce genre, ça ne provenait donc pas de ses hommes. Serait-ce un mauvais tour de la Fondation? Lorsqu'il croisa le regard inquiet de la jeune fille, il comprit aussitôt. Un guet-apens. Pourquoi fallait-il que des idiots viennent casser l'ambiance ? Ce n'était clairement pas le moment ! Plus agacé qu'effrayé, il se retourna et fit face à trois hommes cagoulés qui venait de défoncer la porte. Rien qu'à leurs dégaines, il savait d’ores et déjà à qui il avait à faire.

- Amateurs... murmura t-il ennuyé, avant qu'ils n'aillent fouiller scrupuleusement la chanteuse. Celle-ci semblait moralement au plus bas, qui normalement serait compréhensible au vu de la situation. Pour le patron de la Mara Salva, il s'agissait d'une journée un peu plus banale. Après tout il avait connu bien plus pire, donc rien à craindre de ces malfrats qui débutait dans la délinquance. Un des hommes s'avança pour le fouiller et retirer ses pistolets accrochés à sa ceinture, tout en le narguant :

- Bakura, Bakura, Bakura... Comment ça va, mon vieux ?
demanda celui qui était en train de le fouiller avec impertinence. Alors ça fait quoi d'être à deux doigts de mourir ? T'as pas l'habitude en petit privilégie de la vie que tu es. Ça me fait presque de la peine de te voir aussi minable, aussi bas. Mais c'est pas fini, on a encore besoin de toi, lui dit-il d'une voix mielleuse.

Le fils prodige se contenta de ricaner discrètement, n'ajoutant rien, absolument pas impressionné. Après tout, on récolte ce que l'on sème non ? Les agresseurs les conduisit dans la grande salle principale, là où les autres invités étaient au sol, apeurés. Cherchant du regard ses gardes du corps, ils étaient tout simplement avec les autres otages. Tant pis, il allait devoir agir de son propre gré. Se faisant trimballer jusqu'à une porte menant aux coulisses et aux cuisine, les deux compères durent s'asseoir. Le sourire narquois de Bakura ne quitta jamais ses lèvres, observant les alentours. Un simple coup d’œil lui suffisait pour tout comprendre. Être un criminel sans foi ni moral avait ces avantages après tout. Le comportement des deux prisonniers était d'un contraste impressionnant, tiens en parlant d'elle,  il oublia une petite chose :

- Vous pouvez être fier, on va tous mourir ici à cause de vous !
chuchota-t-elle agacée. Vous pouvez pas faire quelque chose pour nous sortir de là ?! Je sais pas, vous devriez bien trouver un moyen !

- Oh ferme là ! Grogna t-il, n'y étant absolument pour rien pour une fois dans sa vie. Celle-ci continua, proposant un plan.

- J'en ai compté cinq, plutôt mal ordonnés. L'un d'eux est reparti par la porte à coté de nous. Au moment où il passe vous vous débrouillez pour le faire tomber et lui prendre son flingue. Moi je m'occupe de nous protéger derrière la table, lui dit-elle en attendant son approbation.

- Ne me donne pas d'ordres femme ! rugit-il en lui jetant un regard noir irrité. tu oublies à qui tu t'adresses. Son sourire malsain refit surface mystérieusement. Apprends et observe un maître à l’œuvre.

Tout se passa en une fraction de seconde, le timing parfait pour mettre son plan à exécution. Pendant que les autres gardes avaient le dos tourné, les bruits de pas du cinquième garde se rapprochèrent. Au moment où il passa la porte, le jeune chef glissa sa jambe sur le côté et fit trébucher son opposant. Surpris, il déglutit et avant même de pousser un cri, une main pâle se posa sur sa bouche et resserra son emprise pour lui tordre le cou, le mettant KO en un temps record. Net, précis et surtout sans bruits ! Il lui vola son pistolet et s'agenouilla à la hauteur de Vittoria, toujours l'air hautain mais séducteur, il lui souffla :

- Très chère, tu vas rester sagement ici et je m'occupe de toi après promis.
Il ricana froidement, faisant glisser le bout de son arme le long de son visage, comme si elle était la chose la plus délicate du monde mais qu'il fallait de peu pour qu'il ne tire. On doit toujours discuter business si je ne m'abuse, non ? Il lui releva le menton avec sa main libre, scrutant ses traits et faisant mine d'oublier son refus un peu plus tôt.

- Hé toi là !! S'écria un des gardes juste derrière eux, pointant l'arme vers lui.
Bakura lui tira dessus sans même se retourner, utilisant rapidement son arme par dessus de son épaule, tel un tireur d'élite. Son regard ne quitta jamais celui de Vittoria, décidément personne ne voulait lui laisser dire deux mots.

- Tch, toujours emmerdé ici.

Des voix s’élevèrent , il se redressa, maintenant il était repéré. Sa patience avait aussi des limites.
.
- Toi tu ne bouges pas d'ici compris ? Ordonna t-il fermement à la chanteuse.

Le cadavre de l'autre homme à ses pieds, juste en face de Vittoria, il jeta un coup d’œil et remarqua qu'il avait effectivement bien tiré. Pile entre les deux yeux. Sa satisfaction fût de courte durée car d'autres gangsters arrivaient, alerté par le coup de feu. Ils étaient plus nombreux que prévu, mais rien n'allait le décourager à sortir d'ici. Un coup, deux coups, chaque tirs apportait la mort. Après en avoir tués quelques uns, il se réfugia derrière une table pour recharger. Dire qu'il s'attendait à une soirée au restaurant tout à fait classique, il ne fût pas déçu de la tournure des évènements. Heureusement qu'Eianaa n'était pas au courant, et espérait de tout cœur qu'elle ne le sache jamais. Sinon il allait se faire pulvériser par sa propre soeur, à choisir, valait mieux mourir ici.
Se relevant agilement, il visa deux autres gardes qui approchèrent dangereusement de sa planque. Tirant une balle en plein cœur, il ne manquait jamais sa cible. Un autre sortit d'une pièce et tenta de lui tirer dessus. Il se baissa, se cachant derrière la table. Il fronça les sourcils remarquant qu'il n'y avait plus de balles dans le chargeur, super. Quel genre de brigand venait faire une embuscade avec un chargeur à moitié plein ? Amateurs....Amateurs...marmonna le jeune homme énervé avant de se débarrasser de son arme. Il venait de réaliser qu'il était prit au piège, dans un coin de la grande salle, derrière une simple table en bois, complètement désarmé. Que faire ? Il réfléchissait vite à une solution lorsqu'il entendit la voix de l'autre homme :

- Bien joué Bakura...mais tu ne gagneras pas cette fois. Sors de ta cachette !
Menaça t-il. Au bout de longues secondes d'hésitation l’albinos leva les mains en l'air et se leva doucement, apparaissant devant son opposant. C'est bien, viens par ici et ne tente rien.

- J'avoue que pour des amateurs, c'est plutôt pas mal non ? Il se mit soudainement à parler tout en s'avançant. Je n'ose imaginer la récompense que tu vas recevoir pour avoir eu ma tête, tu te rends compte ? Le fameux Bakura Da Firenze, je serai toi je le crierai sur tous les toits. fit-il en ajoutant une touche dramatique.

Le garde ne put s'empêcher d’acquiescer, imaginant sa future vie. D'argent et de popularité. Puis tout à coup, le chef de la Mara Salva se mit à exploser rire comme un fou, sortant l'autre homme de sa rêverie.

- Il y a quoi de si drôle ?! s'impatienta le brigand, ne sachant pas comment gérer un malade mental de sa trempe. Sans doute la pression. C'est alors qu'il remarqua une figure derrière lui tenant un pistolet braqué sur lui. Vittoria. Bakura s'en réjouit, il avait espérer ce moment, qu'elle se décide enfin à faire quelque chose d'utile comme le sauver par exemple. C'est alors qu'elle tira dans la nuque du ravisseur, son corps tombant lourdement sur le sol.

- C'est pas trop tôt ! Tu sais que j'aime pas qu'on me fasse attendre ?  Il lui donna son plus beau sourire provocateur, content qu'elle lui a désobéit. Qui plus est, elle avait l'air de savoir manier le pistolet, mais maintenant il était face à elle, sans protection.
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